Bangkok Blues 5 Un étrange cadeau pour une nuit à Ko Samuï
Quelques jours après notre excursion au temple semi-érémitique de Krabi, la pluie de mousson ne cessant de tomber et nous confinant à l'intérieur, j'ai proposé à David de traverser la péninsule de Kra et d'aller s'installer dans l'île de Samuï située dans la mer de Chine, sur la côte est du pays. Là, les périodes de mousson sont inversées. Nous allions donc bénéficier de beau temps.
Nous partîmes de bon matin par autobus jusqu'à Surat Thani et de là, un taxi nous conduisit à l'embarcadère. Deux heures après notre embarquement, nous étions installés dans un joli bungalow, au milieu d'une plantation de cocotiers où les singes en liberté étaient dressés pour aller décrocher les cocos dans les arbres. L'inconvénient majeur du lieu, terriblement dangereux, nous obligeait à marcher constamment la tête haute en regardant le ciel, espérant qu'une noix de coco décrochée par un singe trop habile ou trop pressé d'en finir avec son travail ne vint s'écraser sur notre crâne réduit en bouillie sous l'impact.
Mais c'était super joli! Les bungalows disposés en fer à cheval autour d'un petit sentier bien aménagé étaient presque tous inoccupés à cette période de l'année. Cette palmeraie s'ouvrait sur une plage paradisiaque. Près de la plage, il y avait les installations principales de cet hôtel-chalets où se trouvaient les cuisines, la salle à manger et les espaces collectifs pour lire, prendre un verre ou laisser agréablement filer le temps.
Au cours du deuxième après-midi, alors que David et moi étions allongés sur la plage, un beau garçon, chargé du service de plage, vint nous demander si nous désirions quelque chose. On a commandé des jus de fruits. Mais la beauté du garçon suscita une question de David. «Alex! Tu dois certainement avoir d'autres histoires ou une aventure spéciale à raconter sur cet endroit où tu es déjà venu à deux reprises.» J'avais fait quelques rencontres effectivement, mais la plus intéressante remontait à trois ans. Il a suffi que je réponde «oui!» pour que l'intérêt de David se tourne entièrement vers cette nouvelle anecdote.
Je lui ai recommandé de patienter jusqu'à la nuit parce que l'éclairage aux bougies serait plus propice à mon récit. Désappointé, il se résigna néanmoins à accepter le délai.
Sachant que je devais raconter mon histoire à David, le temps du repas et le retour vers le bungalow à la nuit tombée, tout cela me permettait de revivre pour moi seul les délicieux moments vécus ici dans le passé tandis que mes souvenirs s'organisaient dans ma mémoire en préparation du récit.
David avait bien hâte de m'entendre et, à peine étions-nous rentrés, qu'il s'allongea sur le lit et m'ordonna presque : «Alors! Ton aventure! Tu me la racontes maintenant?» J'ai allumé des bougies et je me suis assis à la fenêtre près de la porte à regarder vers l'extérieur. «C'est ainsi que j'étais assis, à la lueur des bougies, quand ma 'surprise' est arrivée, commençai-je»??.
??..J'étais installé dans cet hôtel-bungalows depuis quelques jours déjà et les clients étaient rares. À cette époque, il n'y avait pas grand monde à Ko Samuï. Les jeunes «sautés» allaient tous à Ko Pang Ngnang, l'île voisine. Parmi le personnel de l'hôtel, il y avait un garçon barman d'une impressionnante beauté. Il était solide et musclé pour un Thaï. Mais il avait surtout une gueule à faire mourir d'amour n'importe qui. Sa figure, mais aussi son allure générale, toute sa personne respirait le sexe. Il avait un côté sauvage et farouche; il souriait timidement et gardait ses distances avec tout le monde. Il se déplaçait comme un tigre du Bengale avec une grâce inégalable. J'avais remarqué qu'il était amoureux d'une serveuse de la salle à manger. Ils étaient toujours ensemble quand ils n'étaient pas de service. Ils se tenaient par la taille et s'embrassaient souvent. Avec elle, il était tout «caramel». Que j'étais envieux! Même si je comprenais qu'il était bien normal que plusieurs beautés fussent hétéros.
Après quelques jours, j'ai commencé à les taquiner, comme je le fais souvent et surtout en Thaïlande, car les Thaïlandais adorent rire et se comportent comme des enfants devant toute apparence de plaisir.
Comme les Thaïlandais posent aussi souvent des questions qui, chez nous, seraient considérées parfois comme trop personnelles, ils ne furent pas long, le beau garçon barman et sa copine serveuse, à me demander d'où je venais, ce que je faisais dans la vie, si j'étais riche, quel était mon salaire, si j'avais une petite amie, pourquoi je n'en avais pas????.Tout de suite, j'ai répondu que j'aimais les garçons.
Surpris quelques instants, ils finirent par sourire et la jeune fille (elle s'appelait Sathani) me demanda alors avec une certaine malice et un réel besoin d'entendre ce qu'elle savait déjà : « Trouvez-vous que mon ami Manit (c'était le nom du barman) est très beau? Est-ce qu'il vous plairait?» Puis elle éclata de rire avant que je ne formulasse ma réponse. Alors, sachant que les Thaïs adorent quand on exagère et qu'ils peuvent le deviner, j'ai dit, après avoir penché tristement la tête en signe d'abattement et de désespoir : «Hélas! C'est le plus bel homme du monde! Et je constate à vous voir ensemble tous les jours, en amoureux, que jamais il ne viendra dormir avec moi, ni même partager mon lit solitaire une seule petite heure». Elle éclata de rire aux larmes et lui aussi. C'était la première fois que je le voyais rire. Il avait l'air de me trouver drôle et sympa et j'avais l'heur de lui plaire, de leur plaire.
Nos relations restèrent ainsi au beau fixe durant une bonne dizaine de jours. Quand ils avaient du temps libre, ils venaient souvent causer avec moi à la plage ou s'assoir près de moi dans le grand séjour commun. Mais, depuis ma grande confidence, quand ils me voyaient entrer le matin pour déjeuner dans la salle à manger, ils venaient toujours me souhaiter le «bonjour». Chaque matin, ils s'informaient si j'avais bien dormi. Il me vint alors une idée saugrenue dont le but sincère n'était autre que de les faire rire et d'avoir l'occasion de jouir du sourire inimitable de Manit qui brillait comme un éclair dans la nuit. Je me composai un air d'infinie tristesse et, la tête basse, je murmurais : Hélas! J'ai très mal dormi, comme la nuit dernière. Car, hier soir, je croyais encore au miracle et j'espérais que Manit viendrait dormir avec moi. Mais, quand je vous ai vu, vers minuit, passer devant mon bungalow pour rentrer dormir ensemble, la jalousie m'a inondé le c?ur. J'ai pleuré toute la nuit et, ce matin, c'est à peine si je peux remuer. »
La seconde de surprise passée, ils éclatèrent de rire, étonnés de mon audace mais aussi peut-être de ma «franchise» et de la transparence avec laquelle j'affichais mes fantasmes. Ils comprenaient aussi très clairement que je les taquinais. J'ai beaucoup ri avec eux???..Ils pouvaient constater que je disais vrai au moins pour une chose que je n'avais pas pu inventer.
En effet, les employés de l'hôtel dormaient dans des dortoirs situés au fond du domaine derrière l'aire des bungalows. Il y avait un dortoir pour les garçons et un dortoir pour les filles.
Mais les couples déjà formés ou qui se formaient sur place et qui avaient envie d'intimité pouvaient obtenir une chambrette située dans la partie arrière des dortoirs. J'avais su qu'ils partageaient l'une de ces chambrettes. Comme ils terminaient vers minuit, ils remontaient alors, vers cette heure-là, le sentier passant devant mon bungalow et rentraient dans leur dortoir. Par conséquent, il était tout à fait vraisemblable que j'aie pu les voir passer devant chez moi vers minuit se dirigeant ensemble vers leur chambre en se tenant par la main ou la taille. Là-dessus, je ne mentais certes pas.
La surprise c'était que je ne dormisse pas encore à cette heure-là et que j'attendisse de les voir passer. Y avait-il d'autres vérités dans mon «spectacle» de désespéré? Quelle était la part d'exagération et la part de sincérité? Comment se faisait-il que je ne dormisse pas? Étais-je assez «timbré» pour attendre de les voir passer et augmenter mes frustrations? C'était là que résidait le n?ud de l'équivoque qui déclenchait leur rire, voire notre rire. Car moi, je constatais que leur cerveau titillait. Hé! Hé!
Ainsi, à chaque matin, ils me posaient la même question et je formulais la même réponse. Et, à chaque fois, ils riaient toujours d'aussi bon c?ur.
Cependant, ces blagues nous avaient rapprochés. Quand ils venaient me parler durant l'après-midi à la plage ou au séjour, ils me faisaient de plus en plus de confidences. C'est ainsi que Sathani me dit un jour que Manit était un homme chaud sexuellement. Il lui en fallait à tous les jours. Même si elle l'adorait, elle me confia un jour (et devant lui qui souriait de ces confidences sur son intimité) qu'elle l'aurait bien «prêté» pour une nuit afin de dormir tranquille. En blague, je lui ai dis que j'accepterais volontiers son prêt. Nous avons bien ri tous les trois.
Ces plaisanteries durèrent une bonne semaine encore, quand un matin, après la blague habituelle sur mes tourments nocturnes, Sathani me dit : « Je dois aller passer deux jours chez mes parents à Surat Thani. Manit ne peut pas dormir seul. Il a besoin de sexe. Je le sais. Comme il vous aime beaucoup et que je sais que vous l'aimez bien aussi, si vous voulez bien de lui, il pourrait aller dormir avec vous durant ces deux nuits. Je ne suis pas jalouse du sexe avec vous. Je le serais s'il en avait avec une autre fille. Mais avec vous, je serais en sécurité si vous acceptez!!!»
J'ai pensé qu'elle me tendait un piège. Je ne savais pas quoi répondre. Mieux valait alors poursuivre dans le sens des blagues habituelles. « Ah mon Dieu! Dis-je, avec un ton de miraculé, enfin mes prières au Bouddha seront exhaussées. Toutes ces nuits à attendre désespérément! Ce soir, je n'attendrai pas en vain!» Puis, me retournant vers Manit, je lui dis : «Manit! Te souviens-tu bien de l'adresse de mon bungalow? Il ne faudrait surtout pas qu'il se trompe au moment où le miracle se produit», ajoutais-je avec humour et une réelle inquiétude.
Toute la journée, le c?ur m'a débattu. Je n'arrivais pas à me concentrer sur quoi que ce soit.
Au dîner, Sathani me glissa à l'oreille : «Je pars tout de suite après le repas. Manit ira vous retrouver à minuit. Laissez des bougies allumées pour qu'il sache que vous ne dormez pas.» Avec un air malicieux, elle ajouta : «Amusez-vous bien! Et amusez-le bien aussi!» Je ne savais pas quoi répondre. J'ai dis tout simplement, mais sérieusement cette fois-ci : « Que ne ferais-je pas pour vous?.et pour lui aussi, bien sûr!» Elle sourit et elle ajouta : «Souhaitez-moi un bon voyage» avant d'aller poursuivre ses activités!
??????.
David m'interrompit pour me dire qu'il comprenait maintenant pourquoi j'avais voulu attendre la nuit et allumer des bougies pour lui faire mon récit.
Il était voyeur, mon David. Je m'en apercevais à chaque jour davantage. Devant la perspective de mon histoire de cul avec Manit, sa main alla tout naturellement se poser sur sa braguette. On allait revivre un peu le passé par le truchement de ma narration.
??????.
?. Inutile de dire que la soirée fut très longue. Je n'osais pas traîner au bar ni au séjour de peur qu'un mot de ma part ou une allusion ne vint briser le charme de cette faveur inespérée, si toutefois elle n'était pas une mauvaise blague. À partir de 23 heures, je ne tenais plus en place. J'allumai les bougies comme convenu, même plus tôt que convenu de peur, encore une fois, qu'il ne finisse de travailler plus tôt et que, ne voyant aucune lumière, il ne passât son chemin.
Je m'assieds contre la fenêtre, exactement dans la position où je suis maintenant précisai-je à David, et j'attendis??.
Vers 23 heures et trente, plusieurs employés passèrent devant le bungalow pour se rendre au dortoir. C'était convenu qu'il laisserait partir tout le monde sauf le gérant qui, de toute façon, ne terminait qu'à une heure.
Vers minuit moins trois minutes, j'entendis un craquement de pas sur le gravier du sentier. Les pas semblaient ralentir en approchant de ma porte. Mais je devais rêver n'est-ce pas? Mais non! Ils ralentissaient vraiment.
Soudain, je l'aperçus, seul, s'approchant délibérément de mon petit balcon. Il s'arrêta et regarda si les bougies faisaient encore de la lumière. Puis, ayant aperçu des lueurs, il s'approcha de la porte et frappa légèrement. Je me précipitai pour ouvrir. Il se présenta sans un mot arborant un large, tendre et innocent sourire. J'ai compris que ce n'est pas par hasard que la Thaïlande est surnommée le pays du sourire (Meuang Yim).
Il entra rapidement pour ne pas être surpris ou aperçu. Je lui fis part de ma grande surprise lui disant que jamais je n'aurais osé rêver qu'il vînt. Il sourit encore et plus librement cette fois-ci puisqu'il était à l'intérieur.
Il me dit qu'il avait déjà eu du sexe avec des garçons mais jamais avec des hommes, que ça l'excitait beaucoup. Il éteignit quelques bougies mais en laissa suffisamment pour qu'on distinguât clairement nos corps et leurs détails.
Il avait enlevé ses sandales en franchissant le seuil, coutume thaïlandaise oblige, coutume qu'il avait légèrement modifiée toutefois pour qu'on ne sache pas qu'il était chez moi. D'ordinaire, les chaussures restent dehors, sur les marches de l'escalier ou sur le perron. Ce soir-là, il les déposa à l'intérieur. Ses grands et larges pieds se posaient noblement sur le parquet de bois.
Il jeta par terre son t-shirt qu'il tenait dans une main en entrant. Son torse nu était impressionnant de virilité et de tension. Tout en me regardant droit dans les yeux, il dénoua le n?ud de son sarung qu'il laissa tomber complètement. Il se retrouvait donc tout nu devant moi et super bandé, prêt pour l'action.
Il était aussi beau tout nu qu'habillé et même encore plus beau. Sa queue était superbe : longue, large et sombre, elle semblait une arme puissante. Foncée, presque bleuâtre, la peau du pénis et du scrotum avait l'air d'un velours royal. Le ventre glabre formait un trapèze parfait et tous les muscles se découpaient parfaitement tant sur son ventre que sur sa poitrine. C'était un monument à la beauté sauvage de l'Asie.
Voyant ma stupeur due à mon admiration, il murmura : «Déshabille-toi complètement!» Je m'exécutai mais j'avais peine à me concentrer sur mes gestes tellement j'étais admiratif et sans voix. J'avais peur aussi qu'il ne trouvât ma nudité très ordinaire à côté de la sienne. Quand je fus tout nu, il s'approcha, poussa sur mes épaules et me fit mettre à genoux devant lui, précisant ainsi son désir. J'ai pris sa queue dans un poing comme un trophée et ma langue s'est allongée pour aller cueillir la liqueur qui avait déjà commencé à perler sur le bout du gland. Il dégageait une odeur de mâle qui a une terrible envie de cul et qui a eu un peu chaud en attendant. Ça m'excitait terriblement. J'ai respiré fort pour le sentir.
Il parut un peu vexé et me dit : « Khun kit wâ phom menn! (Tu trouves que je sens mauvais!)» « Maï menn, répondis-je, hômm! (Tu ne sens pas mauvais, ton odeur est merveilleuse, je la respire comme on respire une fleur)» C'est difficile de traduire vraiment, j'écris ici l'idée car il existe deux mots en Thaï pour «sentir« qui décrivent chacun une réaction différente devant une odeur. «Menn» c'est quand ça pue, «hômm» c'est quand ça sent bon, comme une fleur par exemple ou toute autre odeur excitante ou agréable. Il parut rassuré et sourit en disant : « Mon odeur te plaît? Tu aimes mon corps?» Je fis un signe affirmatif et je repris mes respirations tout en engouffrant sa belle queue dans ma bouche. Il se cabrait de plaisir, me tenait la tête avec ses deux puissantes mains et la maintenait pour que ne m'écarte pas et poussait sur la nuque pour que je prenne le plus possible de sa tige dans ma gorge. Je faisais plus que mon possible car je n'espérais pas pouvoir y goûter souvent.
Puis, voyant qu'il allait bientôt jouir, je ne voulais pas que cela se termine ainsi et trop vite. Je lui ai indiqué le lit. Il a réagi en souriant et en disant : « Tout à l'heure, pour dormir. Moi vouloir jouir avant!» «Je sais lui dis-je, mais je veux te faire découvrir d'autres plaisirs avant que tu jouisses.» Il obtempéra et s'allongea sur le lit.
J'ai grimpé sur lui et j'ai commencé à le lécher partout. Je lui ai d'abord mordu légèrement les oreilles et j'ai passé mes lèvres sur les siennes. Il ne se défendait pas. Puis, j'ai glissé vers sa poitrine et j'ai mordillé et sucé ses mamelons. Il respirait fort et suait. La tension et le plaisir le faisaient suer. Il devenait humide et, la chaleur aidant, cette humidité faisait ressortir davantage son extraordinaire odeur. J'avais bien hâte de parcourir des zones plus intimes. Puis, j'ai léché son ventre et j'ai repris sa queue dans ma bouche pour d'autres succions sous divers angles. Il râlait gentiment et sourdement. Enfin, j'ai pris ses couilles dans ma bouche une à une d'abord, puis les deux ensemble ensuite. Je les brassais comme si elles eussent été dans une lessiveuse. J'en savourais la sueur et le goût rare. J'ai relevé ensuite ses jambes pour gagner sa craque de cul. Il résista cette fois. Mais je l'ai rassuré en disant que je ne voulais pas l'enculer, seulement lui faire des choses qui lui feraient plaisir. Il s'abandonna alors complètement.
Mais ses cuisses étaient si puissantes et si dures que je ne parvenais pas à rejoindre la cible convoitée. Je l'ai donc prié de se retourner face contre le matelas et, repoussant ses belles fesses après les avoir léchées, mordues et caressées à mon goût, j'ai enfoui ma langue dans sa craque et je l'ai enfoncé jusqu'à ce qu'elle rejoigne le petit cercle que je convoitais tant.
????..
Évidemment, David avait retiré son maillot et avait commencé à se branler en écoutant mon histoire. Toujours assis sur ma chaise, j'avais aussi tout enlevé et je me branlais à l'unisson. Le spectacle de David étendu sur le lit à la place même de Manit et se branlant superbement, ajoutait au plaisir de la remembrance mais aussi à celui d'allonger mon histoire. David a senti mon hésitation et il m'a dit : «Petit cochon! Tu fais exprès pour retarder mon éjaculation. Tu en profites encore et en double. Ton histoire te branche et ma branlette te fait baver. Petit cochon! Mais j'aime ça, continue!»
Après une pause pour rire, j'ai repris mon récit.
?????..
Dès les premiers instants où ma langue toucha son délicieux trou du cul, il commença à pousser des gémissements et des râles marquant l'intensité de son plaisir.
Mais, peu à peu, au fur et à mesure que ma langue lui rabotait la nervure du trou et pénétrait de plus en plus à l'intérieur aidée par le relâchement de ses tensions musculaires, les cris et les gémissements augmentèrent considérablement au point où j'ai dû lui recommander un peu de silence s'il ne voulait pas ameuter le village des bungalows. «Jamais quelqu'un ne m'a fait cela, dit-il, et jamais plus peut-être on ne me le fera. Sathani ne voudra jamais mettre sa langue dans mon trou. C'est si merveilleux. Jamais vécu une pareille sensation! Continue, trop bon!»
J'ai repris mon léchage de cul et je goûtais aux saveurs et aux parfums rares de ce beau mâle asiatique à l'allure de tigre. Les râles s'intensifiaient toujours de sorte qu'ils ne cessaient plus. Finalement, une bonne demi-heure plus tard, j'ai réussi à le retourner. Mais il maintenait toujours ses jambes relevées et écartaient encore ses fesses pour m'indiquer l'accès de son cul. Il en voulait encore et encore. J'avais léché le cul de centaines de gars dans ma vie, plusieurs avaient adoré mais jamais à ce point là. Il était comme un enfant qui découvre le sucre ou la crème glacée?.et même plus encore. C'était unique. Moins tendu qu'il ne l'était plus tôt en arrivant, je pouvais maintenant maintenir ses fesses écartées et je pouvais parvenir à le lécher dans la position sur le dos. Mais je voulais surtout qu'il puisse jouir pendant que je le léchais puisque cela lui paraissait si bon. J'ai repris quelques bons coups de suçage de sa bite pour le mener au bord. Je l'ai invité à se masturber pendant que j'enfonçais de nouveau ma langue dans son trou.
Il ne fallu que quelques minutes pour que j'entendisse un cri à fendre la jungle et à réveiller tout le dortoir des employés au fond du domaine. Mais c'était tout de même très gratifiant car personne jusque là n'avait joui avec moi avec une telle intensité?.du moins selon ce que me rappelait alors ma mémoire.
Il s'endormit immédiatement après sa jouissance, laissant sécher son sperme sur son ventre, sa poitrine et ses joues. Il ne s'occupa pas de moi non plus. Mais, je pouvais maintenant jouir visuellement totalement de son corps sans gêne ni retenue.
Je me suis placé à genoux sur le lit à côté de lui endormi et je me suis branlé lentement en le regardant dormir humant à la fois les odeurs de son corps, de son cul humidifié par l'abondance de ma salive et de son sperme qui séchait. J'ai joui sur lui en lui laissant le loisir pour le lendemain de séparer mon sperme du sien.
??????
Quand j'ai décrit à David, se branlant à toute allure, le cri de tigre de Manit, il en poussa un presque aussi important et gicla lui aussi sur sa figure et même sur le mur à la tête du lit. À quelques années de distance, une personne ayant pris la place d'une autre, dans le même lieu, un même cri de délivrance et de plaisir. C'était comme si le temps était suspendu. Cela me fit un tel effet, que j'ai joui quelques secondes plus tard. C'est peut-être un peu ce que Marcel Proust aurait appelé «les intermittences du c?ur».
Remis de ses émotions, David me rappela que Manit devait normalement dormir deux nuits avec moi. «C'est exact!» répondis-je. «Que s'est-il donc passé de plus la deuxième nuit, me demanda-t-il?» Sa curiosité, au lieu de s'éteindre avec la jouissance, semblait se maintenir plus fortement que ses capacités physiques.
«Oh! Pour avoir la réponse à cette question, mon cher David, il te faudra attendre toi aussi une deuxième nuit» et je suis allé me coucher à côté de lui en me tournant sur le côté pour dormir. « Tu es un salaud, Alex!» me dit-il avec tendresse en venant déposer un court baiser sur mon front.
Le lendemain soir, après dîner, on revint au bungalow et on alluma les bougies. Il s'étendit sur le lit, mais cette fois, je me suis allongé à côté de lui. Je ne suis pas resté assis sur la chaise près de la fenêtre. Et j'ai repris mon récit??.
??????..
Le lendemain, Manit se comporta comme d'habitude avec moi, mais il était un peu mal à l'aise toutefois. Cela paraissait dans ses gestes, plus nerveux que d'habitude. Enfin, après dîner, quand nous fûmes seuls, j'ai osé lui dire : « Cette nuit, ce sera comme hier?» Il me sourit largement, de ce sourire qui me faisait «mourir» et que je ressentais presque comme une brûlure tellement il était puissant et livrait le secret d'une belle âme.
Puis il ajouta : «Oui! Mais ce sera mieux encore! Car maintenant, je n'ai plus peur. C'est toi qui devrais avoir peur!» Puis il éclata de rire comme s'il venait de me raconter une bonne blague. Il disparut pour voir à ses occupations en se grattant légèrement le scrotum à-travers son sarung.
La nuit venue, j'ai pris ma place contre la fenêtre et j'ai attendu l'heure de sa visite. Quelques minutes après minuit, des pas ralentirent devant le bungalow. C'était lui!
Il retira ses sandales et entra rapidement. Encore une fois, il avait enlevé son t-shirt et le tenait dans sa main. Je subodorais qu'il faisait cela pour m'exciter car il avait des pectoraux parfaitement découpés. Il me lança justement son t-shirt et m'ordonna : « Hômm! (Sens-le!)». Je l'ai attrapé et je l'ai porté à mes narines. Il a souri largement. Puis, il se retourna me montrant ses fesses et il se gratta le cul par-dessus son sarung en enfonçant bien le tissu dans sa craque. Puis, il retira son sarung en retenant de la main l'endroit où il s'était gratté le cul. Puis il me le tendit en m'ordonnant de le sentier et de le lécher à l'endroit précis où le tissu s'était enfoncé dans sa craque. Je comprenais qu'il prenait le contrôle de la soirée et ce que signifiaient ses paroles après dîner : « C'est toi qui devrais avoir peur!» Mais l'odeur était fantastique et le goût aussi. La sueur de sa craque de cul avait macérée toute la journée durant ses occupations et elle avait emprisonné des trésors de fragrances rares et ténébreuses comme le musc et le benjoin. Je pensais au poème de Baudelaire sur les Correspondances :
« Il est des parfums???..
«Et d'autres corrompus, riches et triomphants
«Ayant l'expansion des choses infinies
«Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens
«Qui chantent les transports de l'esprit et des sens.»
Puis, il m'ordonna de me mettre tout nu et de m'étendre sur le plancher. J'obéis. Quand je fus bien allongé par terre, il s'approcha avec un sourire presque diabolique cette fois, le sourire de l'assassin gentil qui révèle tout à coup à sa victime les vrais motifs pour lesquels il l'a conduite dans ce lieu désert et secret. Il déposa un pied sur ma figure et m'ordonna de le lécher. Je caressais ce pied avec ma langue et j'étais bandé comme un arc tellement j'avais fantasmé sur ces pieds larges et massifs. Je les léchais sans me faire prier davantage et je passais ma langue goulûment partout. Il adorait. J'étais très surpris cependant.
??????..
En racontant cela, je m'étais retourné face à David et j'avais pris un de ses pieds dans ma main et je l'avais porté vers ma figure. Je fis une pause dans mon récit pour lui lécher un pied.
Les siens aussi m'avaient toujours impressionné dès notre première rencontre à Bangkok quand on avait attrapé la grande pluie de mousson sur l'express-boat.
Étonné, mais ravi de mon geste, David reprit sa branlette, comme la veille, tout en jouissant de son pied caressé par ma langue. Et moi, entre mes coups de langue, je reprenais mon récit?..
????.
Les deux pieds de Manit reçurent les honneurs que leur beauté méritait. Je savais cependant qu'il posait là un geste de domination très marqué. Les bouddhistes thaïs, imbus de spiritualité animiste du temps des Môns, n'accordent aucune importance à leurs pieds. C'est le siège du mal, «des mauvais esprits», si je puis dire. De même, ils n'aiment pas se faire caresser la tête, lieu où résident les bons esprits. Forcer quelqu'un à lécher ses pieds, c'est l'expression d'une puissante domination de la part d'un Thaï et d'une humiliante soumission pour sa victime. Mais je m'exécutais avec plaisir parce que je savais que cela devait lui procurer une excitation terrible. Je voyais d'ailleurs sa queue dure comme au bord d'une explosion. Il avait dû penser à poser ces gestes-là toute la journée et ils avaient nourri ses fantasmes.
Ensuite, il me fit signe de m'allonger sur le lit. Puis il se mit à genoux, posant ceux-ci de chaque côté de ma tête et il appuya la plante de ses pieds sur mes épaules. Je comprenais ce que cela signifiait??????
????????
Au même moment, j'ai cessé de m'occuper des pieds de David et je l'ai invité à prendre la pose qu'avait Manit ce soir-là. Mal à l'aise et un peu résistant, il se fit prier avant de s'exécuter. Mais, quand je lui ai dit de descendre son cul sur ma face en écartant ses fesses pour faire comme Manit, David ne résista plus à l'idée de se faire lécher le cul.
Ma langue lui ramonait le côté des fesses et les bords de sa craque et s'enfonçait doucement dans les relis mauves de son trou en les titillant avec la pointe. J'entendais David soupirer et gémir comme autrefois le faisait Manit.
À l'occasion, histoire de faire une pause, je l'attrapais par les cuisses que je tirais légèrement vers moi pour avoir sa belle poche, longue et pendante au-dessus de mon nez et de mes lèvres et j'attrapais ses couilles dans ma bouche. David ne résistait plus.
Mais il devenait de plus en plus difficile de poursuivre mon récit avec ses belles couilles dans la gueule. J'ai cessé de parler car «on ne parle pas la bouche pleine».
Pendant une bonne vingtaine de minutes, j'ai bouffé la poche de David en alternance avec son cul. Jamais nous n'avions eu une pareille relation sexuelle tous les deux. On se branlait ensemble; on se suçait quelquefois ou on partageait une rencontre. Mais seuls, on ne s'était jamais laissé aller à se peloter. À vrai dire, on était tous les deux mal à l'aise. Mais j'avais le sentiment d'une ultime chance de baiser avec David et mon récit servait un peu de prétexte.
Quand David se dégagea et reprit sa place allongé sur le lit avec sa belle queue toute luisante et dure dans la main, je lui ai dit qu'il souhaitait sans doute connaître la suite de mon histoire et la vivre en même temps. Il me répondit qu'il allait entendre la suite avant de décider s'il allait jouer le rôle jusqu'au bout.
?..Cette nuit-là, poursuivis-je, Manit, le cul et les couilles luisantes comme les tiennes, s'allongea ainsi sur le lit. Comme je savais qu'il ne voudrait pas me lubrifier le cul à son tour, j'ai attrapé le tube de lubrifiant sur la table de nuit et j'ai bien préparé mon trou. David avait les oreilles presque pointues comme un chien à qui on montre sa laisse pour la promenade quotidienne. Il me regarda attentivement me graisser le trou pendant qu'il se branlait lentement avec un geste rotatif du poignet extrêmement érotique.
Bien lubrifié, je me suis mis à genoux, face à Manit, les deux jambes de chaque côté de son torse_ je faisais les mêmes gestes pour David_ et j'ai descendu lentement pour laisser sa belle queue glisser dans mon cul comme un serpent entre deux roches humides de lichens gras.
Quand la queue de David parvint à toucher le fond, ses yeux se fermèrent_ comme les yeux de Manit s'étaient fermés autrefois._ Il attrapa mes hanches près de mes cuisses avec ses mains et entreprit un grand rythme de baise.
Manit, comme David maintenant, ouvrait par moments les yeux et me regardait fixement, jouissant tout autant de la scène que des sensations. Et, au bout d'une bonne demi-heure, après quelques pauses pour retenir la jouissance, David ravala un cri_ ce que ne fit pas Manit, plus sauvage dans ses approches et plus spontané_ et je sentis son jus couler abondamment dans mes entrailles. Deux secondes plus tard, j'ai joui en éclaboussant sa belle face et c'est avec un plaisir sans borne que je suis allé bouffer le liquide que j'avais osé répandre sans sa permission.
Mes deux hommes, tant Manit autrefois que David maintenant, étaient aussi satisfaits, vidés et détendus qu'ils étaient anxieux, troublés et déconcertés par ce qu'ils venaient de vivre.
Pour Manit, il avait baisé un homme et il avait vraisemblablement aimé cela et il avait fait des choses avec lui qu'il ne se soupçonnait pas être capable de faire. Ce n'était pas tout à fait ce à quoi il s'attendait quand il avait accepté la proposition de sa copine. Quant à David, il avait accepté jusqu'à maintenant de vivre des fantasmes qu'il portait au compte de l'expérimentation et des aventures de vacances où il fait bon tout essayer. Mais, voilà que maintenant, ce qu'il venait de vivre avec moi était d'un autre ordre.
Il avait eu une relation intime et complète avec un homme avec lequel il ne faisait pas que partager des fantaisies et des expériences, mais avec lequel il venait de vivre une relation comme en vivent les couples, et peut-être même, qui pouvait le dire, les couples qui s'aiment.
Après un long silence, la suite du récit n'étant plus nécessaire, David m'embrassa sur la bouche avec tendresse et abandon comme il ne l'aurait fait qu'avec une femme. Mais j'avais le sentiment qu'il fermait un chapitre?.du moins temporairement.
Alexandre
À suivre : Bangkok Blues 6 : Les jardiniers de Patong